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"Pour chacun, il me reste un souvenir" (Jean-Bernard Pons)

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Écrit par Administrator   
Mardi, 26 Août 2008 22:24

"Pour chacun, il me reste un souvenir" (Jean-Bernard Pons)

 

Je suis entré à l'école Volta pour la rentrée 1958 et j'ai eu successivement comme institeurs GODEAU, CAUSSE, RANQUET et BALDENWEG.

Pour chacun, il me reste un souvenir.

GODEAU avait de grand dominos dessinés sur du carton vert pour nous apprendre les différentes opérations arithmétiques. Lorsqu'ils ne servaient pas, ces dominos trônaient au-dessus du tableau.

CAUSSE était un instituteur sévère qui professait dans les préfabriqués en contrebas de l'école Volta. Je me souviens très bien que en cas de tâches ou de râtures, les cahiers étaient très facilement précipités dans le poële qui chauffait la classe. Son premier travail en début d'année scolaire était d'inscrire à la craie rouge sur les piliers de la classe l'initiale des points cardinaux : je pense que pour lui, la classe était ainsi "orientée".

RANQUET était sur la fin de sa carrière lorsque je l'ai eu comme instituteur. Toujours vêtu de la blouse grise, il était toujours équipé d'une baguette de bois rond qui avait dû le suivre pendant toute sa carrière. Avec lui nous faisions tous les jours en fin de matinée une séance de calcul mental, il annonçait l'opération "77 plus 32" et nous devions écrire le résultat à la craie sur notre ardoise. A l'issue d'un très court temps de reflexion, il parcourait à grands pas les allées de la classe et administrait une bonne calotte à tous les propriétaires d'ardoises où n'était pas écrit "109".

BALDENWEG était un homme à part dans l'école : il reflétait le calme et la pédagogie. Avec lui, même les élèves ayant peu de moyens sentaient qu'ils allaient réussir. Il se démarquait de ses collègues car il portait une blouse noire et non grise. Je dois ici le remercier car il nous a préparé à une entrée en 6ème au cours d'une année scolaire scolaire particulièrement agitée (1962). C'était un homme élégant, toujours parfaitement coiffé et vêtu.

Je n'ai pas eu CALUS comme institeur, mais j'avoue qu'il a laissé dans mon esprit un souvenir très fort. Il enseignait aux sections que l'on appelait alors les "fins d'étude" et qui allaient entrer dans la vie vie active l'année suivante. CALUS traitait donc à juste raison ses élèves comme des hommes et non plus comme des enfants. Il s'en suivait quelquefois des corrections qui impressionaient beaucoup les jeunes enfants que nous étions alors.

J'ai retrouvé aussi avec émotion le nom de la concierge Madame SANTACREUX qui était ma tante. Voilà en vrac, quelques souvenirs sortis de la poussière des années après avoir visité ce site. Merci à tous ceux qui ont rassemblé leurs souvenirs pour faire de ce site un très beau témoignage de mémoire.

Jean-Bernard PONS - août 2002