"Comme un fouet !" (Jacques Teste)

Je ne pensais pas, dimanche dernier, en me connectant que, d'un seul coup de click, tout basculerait à ce point.

Quelle émotion en revoyant " mon arbre" le fameux caoutchouc où l'on organisait, bien sûr, les éternelles parties de noyaux d'abricots, mais aussi les courses de petites voitures " Dinky Toys ". Nos Ferrari rouges ou Talbot Lago bleues étaient placées en rang sur le haut de la pente, entre l'index et le majeur, le pouce en arrière, prêt à propulser l'engin d'un coup sec dés l'envoi du starter. Et voici nos petits bolides dévalant les quelques mètres en cahotant sur les trous et les bosses et les fruits de l'arbre. Le vainqueur était celui qui arrivait à franchir la rigole sans capoter. Aucun enjeu, le vainqueur avait seulement le droit se remettre son titre en jeu.

Pourquoi "mon arbre" : parce qu'il n'a jamais quitté ma mémoire. J'ai oublié bien des choses, parfois volontairement, mais lui .....non! Il est un des points de repère de ma jeunesse. Merci mille fois d'avoir fait ce site dédié à l'école de mon enfance. Désormais la mémoire me revient un peu plus chaque jour. Et même si le souvenir est parfois douloureux .....quel bonheur de revoir les anciens dont les noms reviennent un peu plus chaque jour.

Thiébault, Pons, Loustaneau , Buscaglia , Chenneseau, etc....... Et nos instits .....Mr Oullier avec son battoir en bois blanc, redoutable lorsqu'il nous appelait au tableau, goûter au châtiment. Toujours sur la partie postérieur de la cuisse , Mr Calus, l'instit des grands, à la carrure impressionnante, et que j'ai retrouvé en 1964 au collège catholique du sacré coeur à Aix en Provence, où j'étais alors pensionnaire, Mr Castellani qui assurait le CM2 à raison de 2/3 en classe et 1/3 dans son bureau de directeur, Mr Baldenweig l'autre CM2.

Mais l'école Volta c'est bien plus encore car c'est aussi un quartier. La vie scolaire, c'était aussi la rue où l'on jouait les prolongations, sorte de récré qui retardait le moment de rentrer à la maison pour faire les devoirs. Le 73 rue Michelet, juste en face la " Nouvelle étoile" entre le photographe et le magasin de tapis, où j'allais prendre mon goûter chez ma grand mère avant de rejoindre la rue Burdeau où j'habitais, la rue Meissonier avec le marchand de beignets à l'huile, avec ou sans sucre, etc...etc....

C'était les années 1955/1956 (CE1) à 1959. Je n'ai pas fais les petites classes à...Volta mais à l'école Lavigerie, chez les pères, juste derrière le marché de la Lyre. Enfin il y a eu la communion solennelle à l'église St Augustin, avec le cierge et...le brassard, puis le lycée Gautier et enfin ......le mois d'avril 1962 , le ville d'Oran franchissant la passe, mes parents sur le quai .....Ce jour là " une chaîne dans l'eau a claquée comme un fouet "..!!!!

Jacques Tesse - janvier 2001