Mémoires d'Alger
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"De mon mieux" (Frédéric Laffitte)

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Écrit par Administrator   
Mardi, 26 Août 2008 22:18

"De mon mieux" (Frédéric Laffitte, 17 rue Charles Vallin, né en 1950 - Volta 56-57 10ème, à 59-60 7ème)

 

Certains ne se rappellent que "les noyaux" de l'école Volta ! C'est triste mais c'est comme ça, à chacun ses préoccupations ... (boutade de FL à MM : c'est ainsi entre nous depuis 40 ans maintenant).

En ce qui me concerne, je me souviens avoir correspondu pendant très longtemps avec deux de mes instituteurs, Monsieur Fredouille et Monsieur Castellani. Je ne sais pourquoi ni comment, mais après le retour en 62 j'avais dû avoir leurs adresses (Mr. F. à Nice et Mr. C. en Corse) et nous avons échangé des courriers à l'occasion des fêtes de fin d'année. Je me souviens avoir toujours eu droit à des réponses, jusqu'à leurs décès à l'un comme à l'autre dans les années 70. Après coup, ça me fait plaisir d'y repenser.

L'école Volta a donc marqué nos enfances. Un souvenir très fort concernant Mr. Castellani remonte à ma mémoire : tous les matins en arrivant en classe, nous devions recopier sur nos cahiers la devise qui était inscrite en haut à droite du tableau : " De mon Mieux". Qui ne s'en souvient pas ? Et autre chose encore. Ce geste maintes fois répété dans la journée et que je revois encore aujourd'hui avec précision : Mr. Castellani s'humectant le pouce et lissant ses sourcils fournis ! A chaque fois, je le regardais avec étonnement, avec toujours la même interrogation : pourquoi fait-il cela ? Autant dire que je n'ai bien sûr jamais osé lui poser la question mais, un jour, ayant remarqué mon regard, il m'expliqua dans l'ascenseur de l'immeuble où nous habitions, que ses sourcils étaient un peu longs et que ça lui permettait de ne pas être gêné ! De mes autres instituteurs, peu de choses : Monsieur Ranquet qui était très sévère dans sa blouse grise ; Monsieur Causse, grand, maigre et les doigts jaunis de nicotine ; Mr. Calus (il faisait classe aux "grands") que l'on n'osait pas approcher de trop prés car prompt à nous enguirlander à la première incartade.

Quant à l'école elle-même, je la revois très bien avec sa cour et son caoutchouc (dont nous nous remplissions les poches avec les fruits pour en faire des projectiles à destination des automobilistes qui remontaient la rue Charles Vallin avec la fenêtre inconsciemment ouverte...), ses pissotières puantes sous le préau, le gymnase en "sous-sol" où nous avions parfois des projections de cinéma (pas tristes).

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - le 24 février 2000